De nombreuses études et biographies ont été consacrées à Jean-Jacques Olier, dit “Monsieur Olier”, le fondateur du séminaire Saint-Sulpice. Voici une simple chronologie des étapes marquantes de sa vie et de son oeuvre.

1608

Naissance de Jean-Jacques Olier à Paris, le 20 septembre.

1617-1624

Séjour à Lyon où le père de J.J. Olier a été nommé intendant du roi. Etudes au collège des Jésuites. En 1622, bénédiction par François de Sales. Cette rencontre l’impressionnera durablement et il écrira plus tard « Si je l’appelle parfois mon père, c’est que j’ai eu le bien de recevoir sa bénédiction, et d’avoir porté la sainte soutane par ses saints avis et conseils. »

1625-1629

Etudes de philosophie au collège d’Harcourt, puis de théologie à la Sorbonne. Pendant cette période, il reçoit divers « bénéfices » ecclésiastiques, dont celui de l’abbaye de Pébrac. Il s’exerce comme prédicateur dans le style mondain de l’époque.

1625-1629

Etudes de philosophie au collège d’Harcourt, puis de théologie à la Sorbonne. Pendant cette période, il reçoit divers « bénéfices » ecclésiastiques, dont celui de l’abbaye de Pébrac. Il s’exerce comme prédicateur dans le style mondain de l’époque.

1629-1630

Premières conversions. En février 1629, Olier est interpellé dans la rue par une femme, Marie Rousseau, qui lui reproche sa vanité et son amour des plaisirs du monde. Quelque temps après, il se rend à Rome où il tombe malade et craint de perdre la vue. Il décide alors de faire un pélerinage à N.D. de Lorette. Il va y être guéri, mais ce sera surtout le point de départ d’une profonde conversion intérieure et d’un intense désir de prière.

1633-1639

J.J. Olier est ordonné prêtre le 21 mai 1633 après avoir suivi les exercices des ordinands prêchés par Vincent de Paul. Il va commencer son ministère par l’organisation de missions d’évangélisation dans les campagnes et va prendre pour point de départ Pébrac, l’abbaye auvergnate dont il touche les bénéfices en tant qu’abbé. Il va essayer sans succès de réformer la vie que mènent les moines de cette abbaye. C’est au cours de cette mission qu’il va rencontrer Mère Agnès, prieure du couvent des dominicaines de Langeac. Cette rencontre va profondément marquer la spiritualité de J.J. Olier.

En 1635, une seconde rencontre va marquer J.J. Olier. Charles de Condren, le successeur de Bérulle à la tête de l’Oratoire devient le directeur spirituel de J.J. Olier et c’est lui qui le guide dans la voie de l’abandon à l’Esprit Saint. Olier reprend ensuite diverses missions en Auvergne et dans l’Ouest.

1639-1641

A partir de 1639, Olier s’enfonce dans la dépression et dans l’obscurité spirituelle. Il va rester pendant deux ans dans un état de prostration et de profond dégoût de lui-même. Le décès de son directeur spirituel, le père de Condren, en 1641, va le laisser désemparé. C’est au coeur de cette épreuve qu’il va s’en remettre complètement à Dieu, renonçant à s’en sortir par ses propres forces. Ce mouvement d’abandon va être pour lui une véritable libération et il va sortir complètement guéri de cette épreuve à Pâques 1641.

1641-1642

En septembre 1641, avec deux autres prêtres (Caulet et du Ferrier), J.J. Olier inaugure un temps de vie communautaire centrée sur la prière, l’étude, la lecture de la Bible et l’adoration eucharistique. De cette communauté va naître le premier séminaire à Vaugirard le 28 décembre. Quelques séminaristes et d’autres formateurs les rejoignent, Olier se consacrant plus particulièrement à l’enseignement de la Bible. Sur le conseil de son nouveau directeur spirituel, Olier entreprend la rédaction de son journal spirituel.
En 1642, J.J. Olier est nommé curé de la paroisse de Saint Sulpice. Il accepte cette charge malgré l’opposition de sa famille qui envisageait pour lui un avenir plus prestigieux. Olier va établir une véritable communauté de prêtres au sein de cette paroisse et entreprendre une grande activité pastorale (liturgie, catéchisme, oeuvres caritatives). Il va également consacrer beaucoup de temps à la confession et à la direction spirituelle.

1642-1652

Etabli auprès de la paroisse (1642), puis doté d’un vaste bâtiment (1649-51), le séminaire sera désormais connu sous le nom de séminaire de Saint Sulpice. L’objectif d’Olier est de former de véritables pasteurs, et pas seulement de savants théologiens comme pouvait en produire la Sorbonne. Parallèlement, Olier pose les fondements de la compagnie des prêtres de Saint Sulpice. Il propose ses services à l’Assemblée générale du Clergé en 1651, le nom de « prêtres du clergé » indiquant la disponibilité de ces prêtres au service des diocèses.

Très vite, plusieurs évêques demandent à Olier des prêtres pour fonder des séminaires dans leurs diocèses (Nantes, Viviers, St Flour, Le Puy, Clermont). Pendant cette période, J.J. Olier va également prendre position contre le courant janséniste. En 1652, il tombe très gravement malade. Il se rétablira de cette maladie, mais, épuisé, il démissionne de sa charge de curé de Saint Sulpice.

1653-1657

Olier, quoique très affaibli, est habité par un grand souci missionnaire. Il avait fondé des années auparavant la société N.D. de Montréal avec Jérôme le Royer de la Dauversière. Très attaché à l’évolution de Ville-Marie (future Montréal) en 1642, il gardait des contacts avec le Canada et s’occupait d’y envoyer des sulpiciens. Mais en 1657, il est frappé d’une attaque et il décède le 2 avril, à Paris, à l’âge de 48 ans. Le 29 juillet de cette même année, les premiers sulpiciens débarquaient au Canada pour assurer le service de la colonie de Montréal et de la mission alentour.