Passer une journée à Evreux, c’est avant tout aller à la découverte d’un diocèse, d’un peuple, de ses richesses et de ses pauvretés. Ainsi, en débutant notre périple par la visite de la cathédrale, nous avons pu découvrir un édifice gothique d’une harmonie et d’une beauté assez inouïes, ne serait-ce que par le travail minutieux des artisans verriers qui, en apportant leur contribution à ce lieu, réalisèrent un travail de longue haleine ayant pour seul but d’inscrire leur nom à jamais dans l’histoire de ce bâtiment. A noter par exemple la verrière sud-est, offerte entre 1384 et 1404 par le roi Charles VI qui y est représenté, sur fond de tenture aux armes de France, à genoux devant un prie-Dieu orné d’un somptueux drapé blanc orné de motifs floraux d’un jaune lumineux.

Passer par Evreux est ainsi un passage obligé par l’histoire de l’évangélisation de notre pays. C’est pourquoi, nous avons voulu découvrir la châsse de Saint Taurin, apôtre de cette région. La conservation des reliques témoigne d’une grande ferveur chrétienne, attachée à la tradition pour pouvoir mieux l’exprimer aux nouvelles générations. Comment vivre la joie et la charité de l’Evangile en campagne ? Tel fut le thème développé par l’évêque d’Evreux, Mgr Christian Nourrichard.

Puis, la messe célébrée et un déjeuner tout ce qu’il y a de plus normand à Verneuil-sur-Avre partagé, nous nous sommes laissés guider par les séminaristes du lieu pour la visite de l’église Sainte-Madeleine de Verneuil et son clocher surdimensionné au panorama unique. Nous avons pu profiter ainsi d’une vue à 360° sur les célèbres maisons normandes en torchis et en bois de la région.

Enfin, notre périple a pris fin après la visite d’une exploitation agricole qui nous a permis de découvrir un peu plus cette vie et ses dilemmes entre qualité et rentabilité. Une dégustation du lait sortant du pis, la célébration des vêpres à l’issue d’une marche pour apprendre à mieux se connaître, et nous sommes repartis le cœur rempli de ces beaux moments avec le désir ardent de revenir un jour sur ces terres normandes. Ce fut en résumé un très beau moment de « fraternité ».

Thomas, 1re année