La solitude
C’est d’abord une institution avant d’être un lieu. Les Sulpiciens sont formateurs du clergé et, pour ce faire, suivent d’abord, eux-mêmes, une formation (environ 4 mois). Cette institution a beaucoup pérégriné depuis l’époque de M. Olier (le château d’Avron, une maison rue de Vaugirard, l’aile gauche de l’ancien Séminaire…) et il paraît superflu, ici, de suivre chacun de ses déplacements.
L’actuelle demeure (autrefois première maison de vacances des Philosophes) avait été rachetée en 1818 après la mort de M. Emery. La disposition des différentes ailes du bâtiment était tout autre. C’est en 1842, sous l’impulsion de M. Faillon que les plans furent modifiés. Pour nous résumer, seul subsiste de l’époque pré-révolutionnaire le corps de logis central qui se trouve entouré, désormais, de deux ailes ouvrant sur le jardin.
La chapelle, datant de 1842, présente une architecture très néo-gothique (style troubadour). A l’extérieur : des contreforts ouvragés et des gâbles triangulaires coiffent les fenêtres.
A l’intérieur, le décor et la statuaire sont d’une grande profusion : statue de la Vierge Marie, statuettes des 12 apôtres et les 72 disciples, vitraux miniatures, tamisant la lumière. C’est le Moyen-Age chrétien, tel que l’ont rêvé les romantiques. Des générations de maîtres sulpiciens ont été formés ici.
Bâtiment principal
Jardin à la française
La grande chapelle
La crypte
Les vitraux
Les vitraux sont datés de 1901 et signés de Félix Gaudin, peintre-verrier et mosaïste français. Né à Paris le 10 février 1851 et mort le 15 septembre 1930 au château de Corcelle, à Châtenoy-le-Royal (Saône-et-Loire, France), il a commencé sa carrière à Clermont-Ferrand puis l’a poursuivie à Paris. L’iconographie évolue autour de la Vierge, de sa Présentation au Temple à son Couronnement. Nous remercions Erwan BACHA© qui a photographié les vitraux et M. Jean-Marie BRAUNS, […]