Bâtiment principal

Ce très beau manoir fut la propriété de différentes familles bourgeoises jusqu’à Jean de La Haye (orfèvre du roi) qui le vendit en 1606 à la plus célèbre propriétaire : Marguerite de Valois (la fameuse reine Margot).

De cette époque subsistent les jardins à la française et le nymphée.

La première construction (manoir Renaissance) n’est plus sous vos yeux. Elle a été remplacée en 1892 par l’imposant bâtiment que vous voyez, bordant la rue Leclerc et destiné à devenir le Grand Séminaire de St Sulpice après la fermeture de l’établissement parisien, place St Sulpice.

De ce premier logis, daté approximativement des années 1550, nous savons, selon les souvenirs d’E. Renan, qu’il s’agissait d’un « pavillon frappant le connaisseur par la finesse et l’élégance de son style ». Nous en avons conservé des gravures, un tableau et des photographies.

Le château dit “de la reine Margot”, qu’elle occupa épisodiquement jusqu’à sa mort (1615) et qui fut racheté ensuite par M. le Ragois de Bretonvilliers, afin d’en faire le Séminaire d’été de St Sulpice (un jour par semaine et de Septembre à Octobre les séminaristes parisiens y venaient en vacances) n’existe donc plus que dans notre souvenir. En 1892, il est rasé pour faire place à la construction actuelle qui devient en 1906 le Séminaire permanent de St Sulpice, après la fermeture des établissements parisiens.

Avant de le quitter, nous pouvons évoquer autour du corps central de logis, aujourd’hui disparu, les deux ailes, qui lui furent adjointes et qui ont disparu également, mais qui gardent une certaine importance aux yeux de l’histoire.

A droite, en regardant la façade (côté jardin) et à angle droit par rapport à elle, se dressait l’aile du Cardinal Fleury, premier ministre de Louis XV, qui aimait venir travailler et se reposer à Issy et pour qui on édifia cette adjonction au bâtiment principal (le cardinal y est mort et repose dans la crypte de l’Eglise St Etienne d’Issy) principal.

L’aile du Cardinal Fleury

A gauche, en s’orientant de la même façon, se déployait une autre aile, destinée à continuer la symétrie avec la première et qui abrita, un moment, la « Solitude » (lieu de formation des futurs sulpiciens). La Chapelle qui s’y trouvait incluse reste célèbre pour avoir été le théâtre de l’ordination épiscopale de M. de Talleyrand, futur évêque d’Autun (qu’assistait M. Emery, l’éminent Supérieur Général et restaurateur de St Sulpice durant les années révolutionnaires).

En plus de visiteurs célèbres, comme le cardinal de Retz, S. Vincent de Paul, tous les membres des différentes familles royales, (visiteurs assidus) St Sulpice compte aussi parmi ses anciens élèves deux prêtres qui allaient jouer un rôle capital, quoique controversé, dans l’histoire de la Révolution et de l’Empire : Talleyrand et Sieyès.

Suite de la visite : Jardin à la française.

Les vitraux

Les vitraux

Les vitraux sont datés de 1901 et signés de Félix Gaudin, peintre-verrier et mosaïste français. Né à Paris le 10 février 1851 et mort le 15 septembre 1930 au château de Corcelle, à Châtenoy-le-Royal (Saône-et-Loire, France), il a commencé sa carrière à Clermont-Ferrand puis l’a poursuivie à Paris. L’iconographie évolue autour de la Vierge, de sa Présentation au Temple à son Couronnement. Nous remercions Erwan BACHA© qui a photographié les vitraux et M. Jean-Marie BRAUNS, […]

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