La grande chapelle

Sans sortir du jardin à la française et cessant de contempler des monuments fantômes, nous pouvons nous tourner vers l’actuelle Grande Chapelle, l’édifice le plus imposant de cet ensemble architectural et dont le portail s’ouvre sur le parterre. Si, en 1892, la construction du Séminaire est, pour l’essentiel, achevée, le chantier de la Chapelle n’est inauguré que plus tardivement et commence par la destruction de la chapelle antérieure, dite de M. Mollevaut (Supérieur de la Solitude en 1830), d’une orientation et d’une conception toutes différentes de celle-ci et d’une esthétique discutable.

La première pierre de l’église actuelle fut bénie en 1898 par le nonce apostolique Mgr Clari. Le plan et l’exécution furent confiés à un architecte de l’époque : Edouard Berard. Le style est très représentatif de l’époque (il suffit de songer à Notre-Dame de Fourvière ou à Montmartre) et la conception est celle d’une chapelle palatine (autrement dit de palais) à deux étages, dessinant un ovale incomplet et qui n’est pas sans rappeler celle de Versailles.

Ce qui frappe le visiteur c’est l’élévation des colonnes et la luminosité des verrières intercalées entre elles. D’une manière générale, l’iconographie évolue autour de la Vierge, dans les inscriptions des vitraux, les scènes des médaillons supérieurs, les symboles représentés dans les stucs (inspirés des litanies de la Vierge), et le thème central du grand vitrail de l’orgue.

Le décor somptueux du chœur (autel en marbre jaspé, appliques de bronze doré) résulte du don d’un ancien élève de St Sulpice, devenu bienfaiteur : le chanoine Schoeffer. Quant à l’orgue, divisé en deux buffets et encadrant le vitrail, il fut réalisé en 1930, grâce à une collecte anonyme d’anciens séminaristes.

Le plafond comporte une toile de vastes dimensions, représentant l’Assomption, aux tons bien obscurcis maintenant. Elle fut exécutée par le peintre Baldini à partir d’un original de Ch. Le Brun (le célèbre artiste du XVIIe siècle), ornant autrefois la chapelle du séminaire parisien, et dont on ne sait, au juste, ce qu’il est devenu.

Suite de la visite : la crypte.

Les vitraux

Les vitraux

Les vitraux sont datés de 1901 et signés de Félix Gaudin, peintre-verrier et mosaïste français. Né à Paris le 10 février 1851 et mort le 15 septembre 1930 au château de Corcelle, à Châtenoy-le-Royal (Saône-et-Loire, France), il a commencé sa carrière à Clermont-Ferrand puis l’a poursuivie à Paris. L’iconographie évolue autour de la Vierge, de sa Présentation au Temple à son Couronnement. Nous remercions Erwan BACHA© qui a photographié les vitraux et M. Jean-Marie BRAUNS, […]

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